Je viens tout juste de terminer ma thèse et je suis maintenant Attachée Temporaire d'Enseignement et de Recherche (ATER), toujours au LESIA, en attendant de trouver un post-doc à l'étranger, étape nécessaire pour espérer avoir à terme un poste permanent d'astrophysicienne.
Je travaille sur la sismologie stellaire, aussi appelée astérosismologie. C'est
une discipline assez peu connue, y compris parmi les astrophysiciens, et avec
un nom un peu compliqué, mais pas de panique : le principe est assez
semblable à celui de la sismologie terrestre. Sur Terre, on utilise les ondes
sismiques responsables des tremblements de terre ou séismes pour sonder
l'intérieur de notre planète. En effet, selon leur vitesse et leur
comportement, les ondes sismiques donnent des informations sur les conditions
physiques qui règnent sous Terre, et notamment sur la structure interne de la
Terre. Et bien, dans les étoiles, il y a également des ondes sismiques qui se
propagent ! Si on arrive à les détecter, on peut obtenir des informations
directes sur l'intérieur des étoiles, ce qui est formidable pour mieux les
comprendre puisque que les étoiles sont trop opaques pour qu'on puisse voir
directement leur intérieur en utilisant un télescope. L'astérosismologie, c'est
la détection et l'exploitation de ces ondes sismiques pour étudier la physique
qui se passe à l'intérieur des étoiles. On y arrive en enregistrant les
variations de la lumière émise par les étoiles qui sont provoquées par la
propagation des ondes sismiques. Je m'intéresse en particulier aux étoiles géantes
rouges, des étoiles peu massives en fin de vie, du type du Soleil dans 4.5
milliards d'années. Plus précisément, j'étudie la rotation de leur cœur grâce
à l'astérosismologie.
Comme vous l'avez compris, je ne travaille pas du tout sur Mercure et la mission BepiColombo ! Alors comment me suis-je retrouvée dans l'équipe animatrice de Planètes en Guyane ? Et bien, parce que j'adore la médiation et la vulgarisation scientifiques ! J'ai notamment été médiatrice scientifique au Palais de la Découverte pendant un an en complément de mon travail de thèse, une super expérience qui m'a donné envie de continuer à diffuser l'astronomie et l'astrophysique auprès du grand public ! Je suis arrivée à Planètes en Guyane parce que j'ai participé en 2016 au Spacebus Maroc, tout comme Tabatha Sauvaget et Alain Doressoundiram. Et comme j'ai adoré cette expérience, où un camion spécialement aménagé pour l’occasion a traversé de nombreuses villes et villages marocains pendant un mois, les organisateurs de Planètes en Guyane m'ont gentiment proposé d'animer cette édition guyanaise, à laquelle je suis impatiente de participer ! Rendez-vous très bientôt à partir du 15 octobre pour suivre nos aventures en Guyane !